Le HARCÈLEMENT

Les êtres humains ont besoin de se sentir forts et puissants dans des activités qui leur permettent de mesurer leur force, leur rapidité et leur intelligence. Dans ces moments-là notre cerveau est rempli d’hormones du plaisir et de l’excitation : la dopamine et l’adrénaline. Tant et si bien qu’il peut nous faire oublier les conséquences de nos actes.

Les personnes qui sont témoins du harcèlement peuvent ressentir à la fois le plaisir que peut vivre l’intimidateur en exerçant son pouvoir et en même temps la peur vécue par la cible. Elles peuvent également ressentir de la culpabilité et de la honte de ne pas intervenir. Lorsque l’on est témoin on est également bloquée dans le processus du harcèlement. La peur d’être harcelé ou exclu à son tour peut nous figer.

Le harcèlement, c’est la répétition d’attaques (insultes, moqueries, menaces, chantages, accusations mensongères et blessantes, vols, coups, bousculades, croche-pieds) portant atteinte à l’intégralité de la personne visée. C’est une situation difficile pour tout le monde : on ne sait pas comment s’en sortir.

La personne qui est harcelée souffre, se retrouve seule face à l’intimidateur et aux témoins qui rient, se moquent aussi ou ne font rien. Elle peur, se sent impuissante et honteuse. Elle ne peut se défendre, car son cerveau active son système de survie (ou système de stress) et la met en mode soumission, figement. Elle aura besoin d’aide pour parler et sortir du figement.

L’intimidateur acquiert une place spéciale au sein du groupe. Il provoque la peur chez certains, de l’admiration ou de l’envie chez d’autres. A cette place, se sent fort, son cerveau sécrète l’hormone du plaisir : la dopamine. C’est difficile pour lui d’arrêter l’intimidation ! De plus, il croit que si il cesse de harceler, il perdra la face. Il aura besoin d’aide pour sortir de ce rôle.

La cible est le souffre-douleur, elle encaisse les douleurs que le groupe projette sur elle. Parfois on peut se sentir faible, pas à la hauteur et avoir besoin de prendre du pouvoir sur l’autre pour nous sentir plus fort. Insulter, frapper, se moquer peut nous soulager un peu.

L’INTIMIDATEUR a besoin que quelqu’un l’aide à prendre conscience de ses actes sans lui faire honte. Ressentir de la honte lui donnerait envie de se cacher, de refaire à nouveau pour se sentir fort.

LA CIBLE a besoin d’être entendu, écoutée et reconnue. Elle a besoin de réparation et de pouvoir exprimer son dégoût et sa colère.

LES TÉMOINS ont besoin de pouvoir exprimer leur vécu sans être jugés

COMMENT PRÉVENIR LE HARCÈLEMENT ?

 

LES JEUNES, recherchez la sécurité et le contact auprès de quelqu’un qui sache écouter et accueillir vos émotions. Partagez des moments avec des personnes avec lesquelles vous vous sentez vraiment bien, qui ont les mêmes valeurs que vous. Apprenez à reconnaître vos émotions et à les exprimer. Usez de votre liberté : dites ce que vous pensez, donnez votre avis en disant  » je pense que, faites des projets, prenez des décisions et faites des choix. Osez dire  » NON  » quand c’est non et dire  » OUI » quand c’est oui, osez demander et refuser.

PARENTS, ADULTES soyez attentifs à écouter et accueillir ce que vous partagent les jeunes, on a souvent tendance à beaucoup parler, conseiller et faire la morale. Soyez tout aussi attentifs à l’espace de liberté que vous leur offrez pour vivre leurs projets, faire leurs expériences, prendre des décisions, faire des choix.

Valorisez et encouragez au lieu de critiquer. Le cerveau des jeunes est en pleine reconfiguration. À la fois vulnérable et plein de potentiel. Renforcer les connections des expériences positives, elles seront plus constructives et motrices pour leur avenir. (les critiques et les jugements négatifs créeront des freins). Enfin n’ayez pas peur de leur dire que vous les aimez pour ce qu’ils sont.

Article proposé par Claire Marsot 

Spécialiste de la relation, Coaching parental, Familial et couple, Thérapie pour enfant, Conférences et Formations, Analyse des pratiques professionnelles; Ateliers pour les parents.

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