ASEXUALITÉ

LE SEXE NE M’INTÉRESSE PAS

Certain-es ne ressentent pas de désir pour autrui. Toutefois, ce n’est pas grave, ni bizarre, c’est simplement une orientation sexuelle à part entière : l’asexualité, (le A de LGTBTQIA +) 

Une étude Harris Poll de 2017* sur les orientations sexuelles indique que 4% des  répondant-es entre 18 et 34 ans et 1% des plus de 35 ans se déclarent asexuel-les. Mais beaucoup d’asexuel-les ignorent l’existence même du terme : difficile donc d’estimer covenablement le nombre ! 

* GLAAD (2017). Accelerating Acceptance 2017 : A Harris Poll survey of Americans acceptance of LGBTQ people. 

 

 

L’asexualité se caractérise par l’absence d’attraction sexuelle peu importe le genre de partenaires. Une personne hétéro ne ressent (à priori) pas de désir pour les personnes du même genre. C’est la même chose pour un-e asexuel-lle mais vis-à-vis de tout le monde. 

Il existe plein de formes d’asexualité, c’est pourquoi l’on parle de sepectre de l’asexualité. Chaque personne concernée vit son asexualité à sa manière. Certaines personnes asexuelles sont repousées par le sexe, d’autres y sont totalement indifférentes, d’autres encore s’y intéressent très ponctuellement à certaines conditions. Ainsi, certain-es peuvent choisir des rapports sexuels, pour différentes raisons : par plaisir personnel en se masturbant, pour faire plaisir à un-e partenaire, pour faire un enfant, par curiosité… Cela doit bien entendu se faire dans le respect total du consetement. 

Depuis le XXe siècle, notre société considère la sexualité comme nécessaire au bien-être. Cette hypthèse a été amplifiée par les théories de Freud, les mouvements de libération sexuelle dans les années 1970 et le développement des recherches sur la sexualité et le plaisir. Le sexe est en effet une source de bien-être pour beaucoup d’entre nous mais ce n’est pas le cas de tout le monde. L’asexualité a ainsi longtemps été considérée comme une pathologie. 

En 2013, l’Association américaine de psychiatrie reconnaît enfin l’asexualité comme une orientation sexuelle et non plus une maladie mentale mais en posant la condition que cette orientation ne soit pas vécue comme une souffrance. Le chemin est donc encore long pour que l’asexualité soit acceptée totalement pour ce qu’elle est. Il est en réalité totalement possible d’être heureux-se et épanoui-e en étant asexuel-le, tant que l’on est respecté-e dans cette orientation. 

Aujourd’hui, l’asexualité est encore méconnue. Les personnes concernées sont rarement crues. On leur rétorque souvent qu’elles devraient essayer pour savoir, que c’est une passade, qu’elles n’ont pas trouvé le-a bon-ne partenaire… Il est inutile d’essayer de convaincre un-e asexuel-le qu’il-elle pourrait aimer le sexe et il est bien entendu totalement interdit de le-a force à essayer. 

Il ne faut pas confondre l’aseualité et l’abstinence. Certaines personnes choissent de ne pas avoir de rapports sexuels en raison de leurs convictions ou de leurs croyances. Ce n’est pas le cas des asexuel-les : comme toute orientation, ce n’est pas un choix, ni une position morale ou éthique. Les asexuel-les ne sont pas contre le sexe et ne ressentent pas de manque ou de frustration en l’absence de rapports. Le manque de désir sexuel passager n’est pas non plus de l’asexualité. Il peut arriver d’avoir moins ou plus du tout envie de sexe pendant quelques temps, parce qu’on est triste, déprimé-e, fatigué-e, stressé-e ou pour toute autre raison. Ces variations du désir sont normales et peuvent arriver à tout le monde. 

Être asexuel-le ne veut pas dire ne pas avoir de relation amoureuse ou de sentiment amoureux. L’intimité passe simplement par d’autres choses que le sexe. Les personnes asexuelles peuvent tout à fait être en couple avec des personnes qui ne le sont pas. L’importance est la communication et le respect du consentement de tous-tes. Chaque relation avec au moins une personne asuxuelle fonctionne à sa manière : relation libre, abstinence pour la personne qui n’est pas n’est pas asexuel-le d’accepter certains rapports… Toutefois, une personne asexuelle peut parfois des difficultés à trouver un-e partenaire qui accepte son orientation car une sexualité active dans un couple reste une norme largement répandue. Mais il n’y a aucune honte à ressentir en tant qu’asexuel-le et il ne faut surtout pas se forcer pour quelqu’un-e. 

L’AROMANTISME 

Il ne faut pas confondre asuxualité et aromantisme qui est le fait de n’éprouver aucune attirance romantique. Les personnes aromantiques peuvent en revanche éprouver de l’attirance sexuelle. 

 

Les asexuel-les souffrebt également d’un manque de représentation dans les médias, les films, les séries… La première fiction à mettre en avant un personnage asexuel réaliste et non stéréotypé est la série Bojack Horseman (2014-2020) avec le personnage de Todd Chavez. C’est la première fois qu’un tel personnage n’est pas le prétexte de moqueries ou un ressort comique. Cette invisibilisation et ce manque de compréhension de leur orientation peut être mpird à porter pour les personnes asexuelles. Nombreux-se sont aussi les asexuel-les qui mettent du temps à pouvoir poser des mots sur leur ressenti par méconnaissance de l’existence même de cette orientation. Il est donc nécessaire de mettre en avant l’asexualité pour qu’elle soit mieux reconnue et acceptée et que chacun-e puisse vivre la (non) sexualité qui lui correspond.

Texte : Brio ados @brio.ados       MON DICO D'ADO

Direction artistique : Nine Perrard

Illustration : Pernelle Marchand

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