Qui es-tu, ton parcours en quelques mots ?
Je m’appelle Aurélie Bouchet, j’ai 24 ans, je viens de Firminy. J’ai commencé à prendre des cours de dessin en périscolaire quand j’étais au collège. Ensuite, au lycée, je suis allée en filière Science et Technologie du Design et des Arts Appliqués. Après le bac j’ai passé une licence Arts Plastique au campus Tréfilerie de St-Étienne, après une première année en licence Arts et Lettres.
Te rappelles-tu du premier manga que tu as lu ? Si oui, pourquoi il t’a plu et as-tu eu le déclic tout de suite ?
Bien avant d’avoir lu des mangas je les regardais surtout à la télévision avec mon père qui en est un grand fan. Je n’aimais vraiment pas lire à l’époque et pour me motiver ma mère m’a acheté quelques mangas et ça a vraiment bien fonctionné ! Je me souviens très bien du premier manga que j’ai lu puisque c’était « Dragon Ball » d’Akira Toriyama. Au début, le sens de lecture était perturbant pour moi étant enfant, mais je m’y suis fait très vite, et j’ai adoré, je passais des heures à observer et à reproduire les dessins.
À quel moment t’es-tu dit que tu allais en faire ton métier ? Et pourquoi ?
J’ai toujours aimé dessiner depuis toute petite, dès la maternelle je disais à tout le monde que je serais dessinatrice quand je serais plus grande. Je me suis posée beaucoup de questions au long de ma scolarité, je savais que je voulais faire de ma passion mon métier. J’étais partie dans des études pour faire Designer d’objet, des études vraiment très compliquées avec des professeurs sévères et des tonnes de projets à rendre… J’ai réussi à avoir mon bac mais après ça je n’ai eu que des refus dans les BTS Designer…
À ce moment-là, j’étais vraiment perdue mais à côté je dessinais toujours autant mes mangas préférés et je me suis rendu compte que c’était vraiment ça qui me plaisait. La « Japan Touch » de Lyon était le rendez-vous annuel pour moi, quand je voyais tous ces stands magnifiques j’en avais pleins les yeux. Quand j’y suis allée cette année-là je me suis dis « et pourquoi pas essayer d’exposer ? ».
Mon compagnon m’a poussé à envoyer quelques photos de mes dessins aux organisateurs et la réponse a tout de suite été positive. C’est vraiment à partir de la deuxième édition où je participais que tout s’est accéléré pour moi et que j’ai décidé de me lancer à temps plein dans les conventions. Les retours positifs, la bienveillance des visiteurs, c’est ça qui m’a motivé à exposer mon travail dans toute la France et même en Belgique et au Luxembourg ! J’ai réussi à lier mes deux passions : le dessin et le manga.
Maintenant que tu vis de ta passion, quels sont les conseils que tu donnerais à un.e jeune qui veut se lancer aussi ?
J’ai beaucoup d’ados qui viennent sur mon stand pour me montrer leurs dessins, pour me demander des conseils, et franchement j’en ai vu qui avaient vraiment du talent. J’étais loin de dessiner comme eux à leur âge, je pense que cette génération est très prometteuse. Si tu aimes dessiner, si tu aimes la pop culture et si tu aimes venir en convention, franchement lance-toi, tu n’as rien à perdre. Exposer son travail c’est vraiment quelque chose de très enrichissant, on n’imagine pas tout ce que ça peut apporter. Et si tu veux vraiment en faire tonmétier n’abandonne pas au premier salon,
c’est toujours compliqué au début, il faut se roder et c’est normal. Mon conseil est très simple il n’y a pas de secret, il faut dessiner tous les jours, c’est comme ça qu’on progresse, regarder des tutos, certains livres sont vraiment bien pour débuter aussi. Et surtout ne jamais abandonner, il faut croire en soi et avoir confiance en ce qu’on fait même si tout n’est pas toujours parfait.
Ça te dirais de lancer des ateliers dessins avec des ados ?
On me demande souvent si je donne des cours pour apprendre à dessiner les mangas. C’est une idée qui pourrait se concrétiser dans quelques années. J’y réfléchis beaucoup mais pour l’instant c’est un peu compliqué niveau emploi du temps on est pas mal chargé.
Tu viens de te lancer sur Etsy, un retour ?
Mon conjoint m’a créé un Etsy très récemment. C’était un peu compliqué à prendre en main au début et on est encore en train de travailler dessus. Pour l’instant il n’y a que deux produits disponibles, mais on est en train d’étoffer notre catalogue petit à petit pour proposer l’ensemble de mes travaux à la vente en ligne.
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